• Je parle, je parle, mais c’est peut-être déjà le printemps !

    Eh oui, les amis, c’est en effet le printemps depuis quelques jours. A quoi reconnait-on le printemps ? Plusieurs indices sont infaillibles : les chats sont dehors 5 minutes de plus par jour ; les oiseaux vous réveillent à 6h ; vous pouvez arrêter de mettre trois paires de collants et deux pulls ; ou encore, selon certaines sources, le soleil serait susceptible de réapparaître. En tout cas, je l’ai aperçu ce matin, une fois en passant sur le pont pour aller à la gare ; puis pour revenir de la gare puisque mon train était supprimé ; puis pour redescendre à la gare une heure plus tard reprendre le train ; puis pour retourner chez moi à nouveau parce qu’il n’y avait plus assez d’air à respirer dans le train, et qu’y monter équivalait à une tentative de suicide. Bref, à cette heure là, il commençait déjà à faire bien jour. Mais maintenant, même à 6h30, vous voyez non plus des ombres sinistres en train de converger vers la gare dans de malveillantes ténèbres, mais des banlieusards en train de courir pour aller à leur travail. L’un comme l’autre, vous faites partie de ce groupe, ce qui n’est jamais rigolo.


    Mais tout cela, vous ne faites que le voir. Sur le plan intérieur, il existe deux choses qui sont susceptibles de vous arriver à l’approche du printemps, et qui ne trompent jamais :

    -         Vous tombez dans une phase de rangement intempestif et cathartique.

    -         Vous tombez amoureux.

     

    L’un comme l’autre oblige à passer par une phase que je qualifierais de « souk mental ». Sauf que dans le deuxième cas, vous avez plus de chances de vous retrouver à la fin dans le désordre que vous avez contribué à créer ; le premier vous fait certes vivre dans un nuage de poussière et une mer de vieux papiers, cahiers, bibelots, affaires en tout genre pendant un temps, mais a pour but ultime de vous faciliter la vie, et non pas de vous enfoncer plus que vous ne l’êtes déjà.

    Sur ces charmantes paroles, parlons de moi, car c’est bien là le sujet. Pas de panique, ma vie sentimentale n’est pas à l’ordre du jour, quoique je puisse entretenir avec le désordre une relation passionnelle ; il sera question ici de la première folie passagère citée : le ménage de printemps.

    En tant que membre du comité pour la dignité des objets, je ne jette jamais rien. J’avais donc accumulé, jusqu’à il y a deux semaines, une véritable mer de paperasse dont les plus anciens devaient remonter au paléolithique de mon existence : la primaire. Ayant passé un certain nombre d’heures à soulever la poussière millénaire d’antiques cahiers, classeurs, feuilles, dossiers en tous genres, j’ai déterré des trésors de jeunesse. Entre autres mes fameux dessins d’aquariums aux poissons shootés au LSD, certaines de mes rédactions de primaire, et même mes tous premiers écrits de CP. C’était beau.

    Mais il y en a un en particulier dont je voudrais ici parler : il se trouve que j’ai remis la main sur ce dont je ne soupçonnais plus l’existence : mes œuvres de cours d’allemand de collège. Comme tout cours d’allemand qui se respecte, il était consacré à la préparation et à la confection de diverses choses n’ayant strictement rien à voir avec la langue de Goethe. Il s’agit ici d’un programme pour un tour d’Europe imaginé avec ma meilleure amie de l’époque. Je vous laisse découvrir, avec mes commentaires à la fin(je vous épargne dans ma grande mansuétude l'épouvantable mise en page typique de la jeunesse, constituée d'un rigoureux système de couleurs tape-à-l'oeil en un soulignage qui se veut soigné et ne l'est pas du tout).

    Et à la réflexion, je ne vous met que les morceaux choisis; bien que la plupart l'aient été XD Pour plus d'authenticité, j'ai conservé autant que faire se peut les ratures et les fautes d'orthographe.


    I- Informations indispensables


    a) transports


    Le transport s'effectuera principalement en avion. Parfois en bâteau (le "Rheingold") pour les capitales maritimes. Pour les visites, un cheval camarguais sera utilisé  Ou un traîneau pour Helsinki, Stockolm, Oslo ou Dublin.


    b) escales autres que les capitales


    Il y aura plusieurs escales autres que les capitales :

    - La Camargue.

    - L'Archèche. Escale sportive pour se préparer aux visites suivantes.

    - Gorges du Tarn (idée de C.).

    - Marseille (idem).


    c) Prise en charge des voyageuses


    Les voyageuses seront libres de toutes contraintes mais devront se faire accompagner à partir de 21h.


    II- Escales Européennes


    Point de départ:

    Paris


    Suite:

    Madrid, Rome, Bern, Athènes, Budapest, Bucarest, Moscou, Kiefv, Vilnius, Riga, Helsinki, Stockolm, Oslo, Rejavik, Dublin, Londres, Bruxelle, Luxembourg.


    Arrivée:

    Vienne


    a) Programme des escales


    - Madrid : je ne connais absolument rien sur cette ville aussi, je propose de se balader au petit bonheur la chance.

    - Rome: le Vatican, le Colysée, les 7 collines, les innombrables fontaines, et les églises (4 jours dans un train particulier).

    - Bern: sky, luge, traînea, et randonnées (3 jours dans un chalet).

    - Athènes: randonnées, bateau (voilier), et visites (3 jours dans un immense hôtel!).

    - Budapest: comme pour Madrid (logement dans une tente).

    - Bucarest: même chose (logement dans l'avion).

    - Moscou: on va se geler, aussi nous n'y resterons pas longtemps.

    - Kiefv: comment voulez-vous que je sache ce qu'il y a là bas?

    - Vilnius et Riga même chose que pour Kiev.

    - Helsinki (dans le bâteau...): ski, luge, traîneau... 2 jours.

    - Stockolm: randonnées (traîneau) et repos. 2 jours.

    - Oslo: randonnées (beaucoup!!!). 3 jours.

    - Reckjavik: repos. 2 jours.

    - Dublin: traversée du Nord au Sud de l'Irlande à cheval.

    - Londres: visites rapides et chasse à courre. 2 jours.

    - Bruxelle: repos. 2 jours.

    - Luxembourg: visite (survolée) du pays.


    b) Programme de la France:

    Cammargue: 1 semaine. Baignades, balades et safari photo (+ achat d'un troupeau de chevaux et de taureaux). Repos.

    Ardèche: 3 jours. Randonnées, footing, cheval, canoë, kayaks et natation.


    Pour le reste, demandez à C.


    Bref, en lisant ces lignes, on peut constater diverses choses sur mon être à l'époque :

    - J'avais été manifestement très marquée par mes récentes vacances en Camargue, je pense qu'on l'aura compris.

    - Je n'hésite pas à tomber dans le cliché le plus total en me figurant que l'on circule dans les capitales scandinaves en traîneau, et à faire fi de toute notion de géographie en affirmant la même chose de Dublin...

    - Je fais preuve d'une étonnante motivation à faire des fameuses escales "sportives" pour quelqu'un qui redoutait le moindre cours d'EPS comme l'Apocalypse.

    - Je n'assume visiblement pas du tout les idées de ma camarade.

    - J'émet des idées aberrantes du style "aucune contrainte mais, très important, on se fait accompagner à partir de 21h". Dingue, même dans mes délires, ma mère n'avait pas besoin de me surveiller.

    - Je n'hésite pas non plus à clamer haut et fort mon ignorance concernant les capitales européennes, que j'ai manifestement choisies en regardant mon agenda dans un moment de grand ennui.

    - Je poursuis allègrement dans le cliché en prétendant faire du ski (orthographe par ailleurs aléatoire) à Bern, de même qu'à Helsinki.

    - Je semble choisir mes lieux de résidence en tirant à plouf-plouf (un immense hôtel, un train particulier, je peux comprendre... mas Budapest sous la tente?!).

    - Je n'hésite pas à dire que des capitales comme Kiev, dont l'orthographe est aussi fluctuante, sont un remplissage pur et simple.

    - J'insiste manifestement beaucoup sur les randonnées à Oslo, allez savoir pourquoi. Plus de neige pour le traîneau peut-être?

    - Dublin recouvrait semble-t-il dans mon esprit l'Irlande toute entière.

    - Je parachève ma montagne de clichés par une évocation de chasse à courre à Londres. Je m'en remet toujours pas, de celle-là.

    - Je prévois apparemment des capitales "bouche-trou" pour se reposer à l'hôtel. Quel est l'intérêt?

    - J'ai sérieusement envisagé d'aller vivre en Cammargue en tant que dresseur de chevaux et de taureaux. Heureusement, ça n'a pas abouti.

    - Je refile allègrement le bébé à C., qui n'en avait certainement pas demandé tant.

     

    Bref, on rigole tous les jours en refaisant le ménage de printemps! Désolée pour la longueur du billet, mais en plus, je n'avais rien dit depuis longtemps. J'espère que vous avez pu rire autant que moi en lisant ce chef-d'oeuvre ultime.


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  • H.P. Lovecraft, grand maître du fantastique, n'est pas mort en 1937. Une de ses oeuvres, Le mythe de Cthulhu, perpétue sa mémoire jusqu'à nos jours.

    Voilà pour l'introduction pompeuse et rasoir. Il se trouve, pour joyeusement replonger dans l'anecdote blogesque, que j'ai fait hier l'acquisition dudit livre (Le mythe de Cthulhu pour ceux qui prennent l'article en route, et au passage, j'espère qu'il n'y en n'a pas). Pour ceux qui ne connaissent pas, Lovecraft était quelqu'un de pas follement optimiste quant à la race humaine, au progrès et au savoir. J'ai donc commencé hier soir à lire ce livre -ce qui était presque une aussi bonne idée que de lire Dracula le soir dans la chambre d'un vieux manoir dont déjà un buste de Rousseau me faisait dresser les cheveux sur la tête. J'ai tout de même pu réviser le champ lexical de l'horreur. Cthulhu, cette monstreueuse créature endormie depuis la nuit des temps (merci la 4ème de couverture) commence à se réveiller, et des peuplades primitives se révoltent pour adorer d'odieuses idoles à son effigie. Et croyez-moi, elle est moche (ça, en revanche, n'était pas dans le résumé, mais je vous le dis). A chaque phrase, horreur, ignoble, hideux, ignominieux, blasphématoire, abomination, atrocité, bref, on ne sait pas exactement à quoi ressemble ce qu'il décrit, mais une chose est sûre : c'est épouvantable. Et à 11h du soir, sur un esprit aussi faible que le mien, ça commence à se ressentir en terme de frousse.
    Mais je comprends, maintenant, vendredi à 13h15 (oui, bon, faut bien que je recopie après, faites comme si c'était du direct), l'appel de Cthulhu. Comme toujours, un exemple éclaire la théorie. Et là, c'est donc 13h15 vendredi: en plein milieu du TD de civilisation. Déjà, sortir du cours magistral de civilisation pour aller dans le TD s'apparente à la Chute hors du jardin d'Eden jusque dans, justement, un livre de Lovecraft.
    Mon professeur, surnommée dans un élan d'affection "la sorcière", est une incarnation de Cthulhu, l'odieuse divinité au culte infâme qui emplit d'horreur ceux qui y assistent. Bon, je tiens à préciser quand même, pour ceux qui ont lu le livre, que je ne parle pas non plus de sacrifices humains ou de rituels vaudous. Je parle d'un cours de civilisation allemand un vendredi après-midi. Qui, d'un certain côté, s'apparente à une subtile torture.
    Bref, mon professeur possède cette faculté peu commune de se faire haïr au bout de deux phrases (non proustiennes), de ne rien remarquer, et de poursuivre allègrement sur la route du mépris, tout en nous lançant les cailloux de l'anti-pédagogie et en tanguant dangereusement au bord du gouffre de sa bêtise crasse.
    Bref, rien ne nous est épargné : ni l'accent traînant et mou, les erreurs de date et de contexte, le ton méprisant ou les remarques insultantes dont on ne sait pas trop si elles sont intentionnelles ou non. D'ailleurs, le physique est assez ressemblant à celui de Cthulhu. Ici, la description d'une statuette de Cthulhu :

    "Cette créature assez corpulente, empreinte, semblait-il, d'une horrible malignité, se trouvait accroupie sur un piédestal rectangulaire couvert de caractères indéchiffrables. Le bout des ailes touchait l'arête postérieure du bloc, tandis que les longues griffes descendaient jusqu'au quart de la hauteur du piédéstal. La tête de céphalopode était baissée, de sorte que les tentacules faciaux effleuraient le dessus des énormes pattes de devant qui étreignaient les genoux relevés."

    Je sais pas vous, mais moi, je trouve ça très ressemblant :

    Les rêves

    Et dire que j'ai cours avec elle toutes les semaines... et avec elle, on peut pas sauter les chapitres, et en plus c'est à mourir d'ennui. Aaargh.


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  • Comme tout le monde se doute, je vais parler un peu de la Saint-Valentin. Quoique certains semblent trouver totalement aberrant que j'aborde même le sujet. Mais l'actualité est l'actualité, il est évident que je ne vais pas parler de mes chaussettes, quand bien même le sujet eût été fascinant (pour info, aujourd'hui elles sont rouges. Les communistes en force!).

    Le sujet, lui aussi fascinant, sera donc l'amoûûûr. Ne parlons pas des malheureux célibataires qui larmoient toute la journée en maudissant le soleil de s'être levé en ce jour de disgrâce. Que ceux-là se rassurent : ils vous reste 364 jours dans l'année pour aller cracher sur le temple d'Aphrodite.
    Pour ceux qui se sont fait canarder par Eros, jamais en manque de motivation pour ses parties de chasse, c'était une journée pleine de petits coeurs roses. Pour les références, voir le dixième royaume, qui sous des dehors de téléfilm niais rediffusé tous les Noëls par M6 pour appaiser nos coeurs meurtris (ne vous y trompez pas, c'est aussi ça), nous offre des grands moments de rigolade avec des bagues qui chantent et des énigmes stupides posées par des grenouilles. Voilà pour la page de publicité (ce qui me permet aussi de caser une image, pour appâter les lecteurs qui aiment les couleurs).

    Les rêves

     

    C'est parodique, je précise. Heureusement, d'ailleurs.

    Bref, il est évident que je n'ai aucun plan ni aucun contenu concernant cet article et que j'étire en longueur des anecdotes qui se prêtent d'ailleurs plutôt mal à la technique éprouvée du chewin-gum. Je vais donc arrêter de vous parler de la Saint-Valentin, parce que finalement je n'y connais strictement rien mis à part que ça en fait pleurer certains, et pas que les célibataires, puisque c'est aussi le moment de stress d'un certain nombre d'amoureux qui ne savent pas quoi inventer pour faire plaisir à leur dulcinée.

    Pour ceux-là, j'ai une idée : allez à l'opéra. Certes, même en catégorie 1, qui vous coûtera votre budget nourriture du mois, vous pourrez avoir quelqu'un devant vous. Mais si vous lui faites les yeux doux en lui disant que c'est la première fois que vous mettez les pieds dans le sacro-saint palais Garnier pour assister à un non moins sacro-saint opéra de Mozart, elle vous cèdera très probablement sa place (ou alors je suis tombée sur quelqu'un de vraiment très riche qui louait sa place à l'année. Très possible).
    Et puis même si vous vous ennuyez (si, au bout de 20 minutes de "Adieu, adieu, je pars chercher le pain et je reviens dans 5 minutes", vous vous lasserez), vous vous ennuirez dans une loge, et ça, ça vaut presque le prix. Enfin sans torticolis à la fin, c'est mieux.

    Bref, je n'ai vraiment aucune idée pour cet article. Pour ceux à qui j'ai dit que je ressortirais de l'opéra Garnier accrochée au pied d'un chanteur ou que je ne ressortirais pas du tout, je dirais ceci : c'est pas de ma faute si l'essentiel des rôles étaient tenus par des sopranos, même le rôle du jeune premier censé être viril et entreprenant. Mais la magie du chant opère et, de loin sans lunettes, on pouvait quand même avoir les hormones en fête. Surtout pour quelqu'un de très influençable. Oh mon dieu, je suis très influençable.
    Enfin les clées de mes phéromones n'intéressant personne, et étant quelque peu scolarisée dans une université, il me faut partir et mettre un terme à cet article dont tout le monde, y compris moi, aurait très bien pu se passer.

    A un prochain article tout aussi fascinant !

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  • Bonsoir !

    Au programme, de ce matin très tôt, un petit passage du côté d'une bêbête noire assez repoussante mais surtout très caffardante, j'ai nommé dimanche soir. Malheureusement pour vous, étudiants malheureux, la déprime du dimanche soir ne signifie pas qu'on s'arrête de déprimer comme par magie à minuit une. A plus forte raison lorsque le passage au lundi signifie la reprise des cours. Bwah. Rien que d'y penser, j'ai envie de me faire un lavage de cerveau pour oublier ça.

    Heureusement pour vous, je suis là pour vous fournir quelques tuyaux. Je vous préviens tout de suite : je suis une désespérée chronique du dimanche soir, aucune technique pour écraser la bêbête noire n'a pu être décrétée infaillible avec moi.

    - D'abord, pour vous changer les idées, un peu de pub : regardez le spin-off de Battlestar Galactica, Caprica :

    Les rêves

    Changement d'idée garanti. Remplacement par des questions insolubles et peu réjouissantes tout aussi garanti. Ceci dit, n'hésitez pas... pour ceux que ça hérisse, ça ne ressemble presque pas à de la SF. Ouh, je suis une sale geek.

    - Lisez du Terry Pratchett. Cet homme ne vous laissera jamais tomber, quand bien même il fait des blagues australiennes plutôt dures à comprendre que ce soit en traduction ou en version originale.

    - Rassurez-vous en vous disant que de toute façon, la semaine a déjà commencé, puisque le dimanche est le premier jour de la semaine. Eh oui, vous ne le saviez pas, mais la semaine commence par un jour de congé! Ca change tout, non? Non? Bon, comme vous voudrez...

    - Regardez votre poster de Doctor Who. Si ça ne vous fait pas vous noyer dans votre bave, vous nagerez dans un petit océan de nuages roses. Enfin sauf si vous vous remettez à penser au changement de casting de la saison 5... snif.

    - Arrêtez de lire les private jokes pour geeks à tendance groupie qui suintent partout dans cet article, et allez vous coucher! Mais avant, n'oubliez pas de regarder Caprica, votre poster de David Tennant, de lire un petit passage de votre 497ème tome des Annales du Disque-Monde, et si vous voulez, un petit psaume, on sait jamais, ça pourrait être réconfortant. Ou à défaut, vous empêcher de rester trop longtemps éveillé à ruminer.

     

    Pour la petite note personnelle, ce nouveau semestre signifie deux choses : d'abord, qu'on ne parlera plus de Marie-Thérèse, et ensuite que je vais être obligée de prendre de vraies notes dans mon cours d'histoire des idées allemandes, parce que l'épreuve finale porte dessus. Et ça, c'est terrible. Heureusement, Marie-Thérèse vivra toujours dans mon coeur (excusez-moi, c'est bientôt la Saint-Valentin...), et le TD d'histoire des idées deviendra, à la place d'un cours où il faut écouter, un moment idéal pour faire mon courrier de la semaine. Si ce n'est que c'était déjà ce que je faisais. Damned...

     

    Bon courage à tous pour cette nouvelle semaine ! Et aussi pour ceux et/ou celles qui comptent se trouver quelqu'un avant le 14 février.


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  • Mes amis, en cette époque de semestre finissant (en l'occurence, dans la période de révisions, hem), il convient d'aborder un sujet qui vous tient tous en haleine : comment faire pour boucler le programme?
    N'étant pas enseignante moi-même, je n'ai pas d'expérience personnelle à vous communiquer. Cependant, l'observation des données fournit suffisamment d'information sur ce passionnant sujet. Voici donc quelques méthodes éprouvées par nos meilleurs agents :

    - La méthode dite du "de toute façon, je n'ai pas de programme" : plus qu'efficace, cette méthode consiste à se récupérer une matière bouche-trou, ne servant qu'à l'entraînement. Ca n'encourage pas la présence des élèves en cours, mais au moins on n'angoisse pas à l'idée de la fin du semestre qui approche...

    - La méthode du "je vous refile tout en photocopies une semaine avant l'examen" : un grand classique. Attention, vous risquez de provoquer une certaine irritation à la fois chez les gens de la reprographie et chez vos élèves. Surtout quand il s'agit de feuilles de vocabulaire.

    - La méthode du "De toute façon, on se revoit au semestre prochain" : pervers, mais efficace. Dans la mesure où vous avez, au semestre suivant le même créneau, les mêmes élèves, et quasiment le même programme, pourquoi faire une césure entre les deux? Au passage, vous pouvez refiler des exercices à vos élèves, pour qu'ils ne perdent pas la main pendant les vacances. Ils ne vous oublieront pas de sitôt!

    - La méthode du "J'ai écrit trois phrases par chapitre mais ça y est, J'AI FINI" : vos élèves auront plus de contenu dans vos titres de paragraphes que dans les paragraphes eux-mêmes, mais peu importe : au moins, ils pourront faire un plan, à défaut de remplir les blancs.

    - La mystérieuse méthode du "Je vais lentement, je radote trois heures sur quatre et je suis en retard de 4 études de texte mais j'arrive quand même au bout" : je n'ai toujours pas compris comment ça fonctionne. Un phénomène de distorsion temporelle? Une discrète suppression de quelques textes? La relativité du temps? Allez savoir... On a aussi la variante "je prends un retard irrattrappable pendant tout le semestre, et je parle comme une mitraillette pendant le dernier cours en effleurant la surface du texte". Assez courante, celle-là.

    - La méthode "j'avance comme une tortue sur toute une partie qui n'est pas dans le programme, mais comme j'ai un programme minuscule, j'arrive quand même à le boucler" : pas bête, au moins vous ne risquez pas de surcharger vos élèves.

    - Et enfin, la méthode consistant à délivrer un cours complet, structuré, intéressant, dense et surtout, en le terminant exactement dans les temps. Réservée à de (trop) rares élus. Remarquez que la seule fois où j'ai observé ce phénomène, il y a quand même eu un flagrant délit de rattrappage de cours sur des polycopiés non expliqués. La guerre de Trente Ans, finalement, ça n'est pas si compliqué (snif).

    Armés de ces nouvelles connaissances qui, je l'espère, vous ont été utiles, je vous souhaite une bonne futur reprise !
    Ah, pardon, des bons examens avant. Et de sympathiques corrections pour nos amis les professeurs.

    A la revoyure!

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