• Je me suis levée ce matin, et il pleuvait. Des cordes. Le ciel était méchamment noir, du style totalement bouché, et c’était… le 2 août 2010, bien sûr mes 20 ans. Et je devais bien sûr pas traîner si je voulais –ô bonheur- aller faire mon épreuve écrite pour bien vérifier si j’étais pas une débile totale qui s’était fourvoyée en s’inscrivant dans le niveau supérieur. Parti comme ça, la journée risquait en effet d’être assez moche. Mais je vous rassure, l’histoire fini plutôt bien, puisqu’elle se termine à 23h08 et non à 18h et des patates, heure des désespérés qui n’ont pas trouvé de compagnie et se résignent à retourner chez eux avant d’être totalement épuisés.

     

    J’ai ouvert le cadeau de Loïc avant de partir en quatrième vitesse, parce qu’un peu en retard… la fille du régiment avec Nathalie Dessay en DVD, héhé. J’attendrais la maison pour le voir, mais peu importe, ça fait plaisir.

     

    Le temps de me traîner sous la pluie jusqu’à l’arrêt de bus, il ne pleuvait plus guère. J’y ai retrouvé Dena, ainsi que Nathalia et Robert.

     

    D’abord, c’est le rendez-vous de tous les participants du cours (c'est-à-dire presque 600 personnes quand même !) dans la Peterskirche, qui apparemment fait partie de l’université, pour qu’on nous souhaite la bienvenue de toutes les façons possibles et imaginables. Et à Heidelberg, ils ont eu une idée : entrecouper les discours de bienvenue par des mouvements d’un morceau de Mozart joué par trois étudiants. C’était relativement surprenant mais pas désagréable.

     

    Un peu plus désagréable, après avoir entendu, appris et rereappris et rereentendu que le cours d’été de Heidelberg c’est le meilleur de toute l’Allemagne et que tout le monde il est gentil et sympa et qu’on va être occupés comme des bourriques, c’est le test écrit. Les gens du Oberstufe savent qu’ils sont l’élite, et ne se fondent pas dans la masse énorme du Mittelstufe, mais ils n’en mènent pas large quand même, et moi la première. Avant de me faire découper en tranches dans un test totalement inhumain où il s’agissait entre autres rédactions bizarres d’expliquer des expressions idiomatiques qui m’étaient particulièrement inconnues, j’ai fait la connaissance de Gabrielle (un nom pareil, rien qu’à le prononcer, on connait la nationalité), une Française, déjà venue au cours l’an dernier. Après le test, elle m’a donc présenté aux Betreuer, c'est-à-dire les gentils organisateurs étudiants.

     

    Puis, Dena m’est tombée dessus, ainsi que Robert, et on s’est battus de concert contre les forces de l’organisation fourre-tout (c'est-à-dire qu’il faut tout faire en même temps dans un laps de temps très court, environ 1h30 : payer le loyer, acheter la carte de la Mensa, entre autres, surtout quand y’a une queue de trois kilomètres pour chacune des démarches). On n’a vaincu que pour la carte de la Mensa, que Dena a d’ailleurs perdue dans l’après-midi, mais on a été battus à plate couture par le loyer… dommage, ça sera pour après-demain, car demain le bureau est fermé. Youpi.

     

    En attendant les informations sur le sport et les ateliers de l’après-midi, direction internet, où je me fais agresser par le petit vieux de la bibliothèque qui voulait absolument que je mette mon sac dans un casier. Bon, il harcelait tout le monde, je le prends pas mal.

     

    Sur internet, j’ai tout plein de mails et de messages pour mon anniversaire, ça fait très plaisir. Mais je commence à me dire que jamais je n’aurais le temps de faire des mails personnels pour raconter mon séjour. Je vais finir par envoyer deux lignes à chacun et renvoyer tout le monde à mon blog… sauf que je n’ai pas réussi à poster mon article, aujourd’hui, et ça m’énerve.

     

    Internet achevé, je me dépêche de rejoindre l’amphi où on obtient les informations… pas follement intéressantes, d’ailleurs. Enfin, les renseignements concernant l’atelier chant se font en… chantant, en fait. Ici, c’est Bisounours-land, chantons tous en cœur, tout le monde est gentil et joyeux.

     

    Enfin, on a un peu de temps avec Dena, on décide de se balader un peu et puis de rentrer à la maison se reposer avant de revenir à 18h pour les résultats et les renseignements sur l’atelier danses de salon.

     

    Finalement, on se pose dans la Mensa à Marstallhof, qui est très cool avec son Biergarten. Comme c’est mon anniversaire, je prends une bière, que je trouve parfaitement infâme comme toutes les bières, et qui en plus m’interdit de me lever pendant au moins une heure, sans quoi je me prendrais tous les murs à 100 mètres à la ronde. Mais bon, fallait fêter mes 20 ans en Allemagne. Un Monsieur s’installe à notre table, et on finit par discuter avec lui, je ne sais plus vraiment pourquoi. Il s’avère en fait qu’il s’agit du professeur qui s’occupe du séminaire sur les frères Grimm, et ça a l’air trop cool. Je trouve ça dingue de discuter avec un professeur qui mange son gâteau au chocolat pendant qu’on a une bière à la main. Je n’ai pas dû paraître très fine, mais enfin… j’ai eu du mal à me remettre d’avoir discuté avec une autorité professorale dans un Biergarten en plein cœur de Heidelberg. Je trouve ça génial. J’aime m’émerveiller bêtement.

     

    En fait, il est à ce moment trop tard pour revenir à la résidence universitaire… alors, tant pis, on reste, je m’occupe un peu en allant vérifier mes messages sur internet, puis je me retrouve dans la foule en attente de ses résultats. Angoisse ! Tout le monde prétend être totalement détendu et se moquer de son groupe, moi la première, mais en fait tout le monde se ronge un peu les sangs. Sauf que moi, c’était parce que je me disais que le Mittelstufe, c’était peut-être mieux pour moi. En fin de compte, je suis dans le Oberstufe, le deuxième groupe. Je n’ai pas la moindre idée de si il y a une gradation dans les niveaux ou non, j’en doute, mais bon. Ca fait quand même plaisir.

     

    Sinon, tout le monde a eu le groupe qu’il voulait, sauf Dena, qui veut intégrer le Oberstufe.

     

    Après ces émotions, c’est au tour du corps de travailler. Pas de repos pour les braves : cours de danse de salon de 18h30 à 20h. C’est, je e concède volontiers, épuisant. Je danse avec Dena, qui galère en cha-cha, et moi je galère en disco-fox. Mais c’est normal, c’est une danse totalement pourrie, mais qui danse ça franchement ? En tout cas, la prof de danse était l’image même de la joyeuse Tanzlehrerin, et quant à son collègue, il tenait à la perfection le rôle du sympathique Tanzlehrer. Au bout d’une heure trente, ça devient quand même fatiguant de sourire, moi je dis, surtout quand on a les jambes en compote. Heureusement, j’ai une semaine pour m’en remettre. J’ai aussi rencontré une autre française, qui s’appelle Hélène.

     

     

     

    Après la danse, il y a une petite baisse de rythme. Dena se rend compte qu’elle a oublié sa carte, je mange donc un peu toute seule, et on envisage de rentrer juste après. Mais Alexandra, une Roumaine totalement géniale, nous a trouvé par hasard et nous a demandé ce qu’on faisait ici, et pourquoi on n’était pas dehors avec les autres, qui faisaient un groupe d’une vingtaine de personnes. De nouvelles personnes ! A peu près. Je connaissais juste déjà Alexandra, que j’ai appris à mieux connaître, et qui gagne vraiment à être connue. J’ai aussi rencontré Pietro, un Italien, un Iranien, un Anglais, une autre Française qui est aussi très sympathique et qui, apparemment, vit dans le même bâtiment que moi (en fait, y’a plein de gens dans mon bâtiment, sauf que je les vois jamais !), une autre Chypriote. On a discuté dans le Biergarten, une partie de la soirée, et on a fini par décoller. Je suis rentrée avec Dena, les autres ayant disparu aux environs de Bismarcksplatz. Mais je les verrais demain ou un jour, très probablement !

     

    Au passage, ils m’ont souhaité un joyeux anniversaire… en chanson of course, en pleine rue. Et Dena m’a offert une carte d’anniversaire et un… hm… bob d’hiver. Je ne connaissais pas, mais l’attention était extrêmement touchante. Ca m’a fait vraiment très plaisir.

     

     

     

    Et voilà, maintenant j’ai 20 ans, mal au dos, mal aux jambes, mal aux pieds, je ne vais pas tarder à avoir aussi mal aux yeux si je ne vais pas me coucher bientôt… et surtout j’ai diablement pas envie de travailler ! Mais bon, quand faut y aller… allons dans le Oberstufe, le clan de l’élite angoissée, avec personne qui se connait. Enfin, vu qu’on n’est pas très nombreux, ça ira.

     

    En tout cas, je suis ravie de faire autant de rencontres sympathiques.

     

    Maintenant, au dodo, sinon ça va être mortel demain.

     


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  • Vaillamment levée ce matin après une plutôt bonne nuit de sommeil (en tout cas, m’endormir comme une masse et me réveiller à 9h, ça me paraît plutôt bien), je constate… qu’il pleut. L’étrange pluie des pays germaniques, c'est-à-dire avec un beau ciel bleu moutonnant, mais un seul petit nuage noir qui fait chier son monde. Mais la pluie ne dure pas longtemps, en tout cas pas assez pour que je sorte dessous à 10h30, direction le centre ville, histoire de voir si par hasard, internet ne fonctionnerait pas aujourd’hui. Mon sac est un peu lourd, normal, je prévois juste d’aller sur internet éventuellement et de manger, et ensuite de rentrer au bercail pour changer d’attirail et cette fois partir à la découverte du reste de la vieille ville.

     

    Mais je suis tellement connue que quand je descends du bus à Bismarcksplatz, un peu par hasard parce que je m’étais trompée de bus, une fille m’accoste, avant de se rendre compte qu’elle s’était trompée de personne. Mais bon, on commence à parler. Elle se rendait à son test oral, avec quelques autres. On a échangé nos numéros, de façon à ce qu’elle me recontacte quand elle aurait fini, ainsi que le canadien qui nous accompagnait.

     

    Entretemps, j’en profite pour me faire un petit Starbucks et accéder à Internet, ce qui se fait, à mon grand étonnement de poisseuse, sans aucun problème.

     

    Puis, plus tard, lorsque la Chypriote me recontacte, je la retrouve elle et une bande de Polonaises, une Hongroise et trois Canadiens. On prend un verre (enfin pas moi, vu que j’ai débarqué), et une partie du groupe décide d’aller manger : les Polonaises, la Hongroise et l’un des Canadiens. Qui connaît tous les endroits sympas et pas chers où manger et boire. Le reste de la journée a donc été occupé par des verres sur des terrasses, des crapahutages dans la ville, la montée au château (sans commentaires), la visite du château (guidée, sauf qu’on n’a rien compris et que le Canadien s’est endormi deux fois), et puis la redescente sur la ville, à nouveau un bar… et je m’éclipse dix minutes pour aller à mon test oral. C’est un peu soulant, je me fais interroger sur mes études, et comme j’explique de façon générale, je crois que j’ai fait passer le message qu’à la Sorbonne en deuxième année d’allemand, on apprend les déclinaisons… donc, pour l’instant je suis toujours Oberstufe en suspens, mon sort se décidera au test écrit demain. Remarquez, je m’en fiche un peu, surtout que tous les gens que je connais sont dans le Mittelstufe. Et puis d’abord, je suis très bonne en grammaire, na.

     

    Quand tout le monde se sépare pour rentrer chez soi, et éventuellement se préparer pour aller à une fête plus tard dans la soirée, je me retrouve seule, et j’en profite pour manger dans un mexicain un peu sur le pouce, puis pour retourner à un bar (ter) pour accéder à internet, encore. J’ai des nouvelles de mes parents, de mon frère, j’en donne à nouveau… Puis, je reçois un message de la Chypriote, qui est avec un Canadien, et qui vient manger en ville après s’être reposée chez elle.

     

    On se promène donc ensemble, on fait le tour des bars et on atterrit encore … sur une terrasse. Je ne commande rien cette fois, en plus je suis trop claquée. Comme ils prennent leur temps pour revenir, j’arrive exténuée à ma chambre. Toujours pas de signe du colocataire fantôme, je commence d’ailleurs à penser que la vaisselle est commune, et puis je m’en fiche après tout.

     

    Une douche salvatrice et me voilà, à relater à toute allure les derniers développements devant mon ordinateur. Je n’ai quasiment rien fait de ce que je voulais faire de ma journée, mais l’alternative s’est révélée bien meilleure. J’ai fait la connaissance de Dena la chypriote, de Robert, Ed et Louis-Philippe les Canadiens, des Polonaises (alors là, les noms ça devient plus fluctuant : Nathalia, Julia et, euh… y’en a au moins deux autres XD), de la Hongroise (impossible de comprendre son nom, en fait, la pauvre XD), j’ai aussi parlé un peu avec des personnes croisées vite fait au test. Et puis c’est très agréable de se promener en compagnie de gens qui s’expriment plutôt bien en allemand, et qui restent dans cette langue, même quand ils peuvent parler dans leur langue maternelle. Bon, Robert a un peu du mal, mais il est trop mignon, et il est très gentil.

     

    Et la ville est vraiment très très agréable. Y’a des tas de bars sympas (je sens que je vais m’y ruiner… gloups), et l’ambiance d’un dimanche dans la journée et le soir est vraiment très vivante ! Par rapport à Münster, c’est le jour et la nuit…

     

     

     

    Demain, a priori, j’ai ma journée occupée de 9h à 20h. Et je saurais dans quel cours je suis, bref, plein de nouveaux trucs (dont accès à internet gratuitement, hihi).

     

    Voilà, c’est tout pour l’instant, je vais aller m’écrouler dans mon lit, je le dois à mon organisme, et particulièrement à mon dos et à mes jambes qui ont bien soufferts… J’ai pas mal de choses à faire demain, et j’arriverais probablement pas à caser ce que j’avais emmené pour m’occuper, ce qui n’est finalement pas plus mal.

     

    Et puis je suis fière de mon allemand, quoiqu’en dise la reloute du test XD

     


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  • Très rapidement, des nouvelles d'un café où j'entends parler allemand d'un côté et anglais de l'autre... c'est marrant, c'est vivant, pour un dimanche soir !

    J'ai fait la connaissance de plein de monde alors que je m'attendais à passer la journée toute seule, et je sais pas trop à quelle heure je vais rentrer alors que je suis un peu fatiguée et indéniablement collante d'avoir crapahuté toute la journée ! Enfin, qu'est ce qu'on ferait pas pour avoir un peu de compagnie.

    Vous aurez des nouvelles plus amples demain, si Internet fonctionne. Enfin, si ça fonctionne pas, il va y avoir une révolte parmis les gens du cours ^^

    Bonne soirée à tous !


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    Comme toujours, le jour du voyage d’arrivée est le plus long… sauf pour Münster, où tous les jours étaient très, très longs. Mais espérons que celui-ci n’inaugurera qu’un séjour beaucoup trop court.

    L’Allemagne n’a pas bougé d’un poil : il y a toujours des vélos, toujours des supermarchés par chers avec tout en vrac, toujours des transports en commun réglés comme du papier à musique, et toujours… enfin non, ça c’est nouveau : du soleil et de la chaleur. Enfin, je croise les doigts, il faut savoir que mon premier jour à Münster avait aussi été magnifique. Et je ne vous parle pas de la semaine de pluie qui a suivi. Pardon, des deux semaines de pluie.

    Notons que Münster m’a laissé un souvenir particulièrement impérissable. L’objectif totalement avoué est aussi de remplacer ce désagréable morceau de mémoire par un sympathique souvenir d’une ville où d’abord, on ne s’ennuie pas à mourir, et ensuite, on ne s’ennuie pas à mourir sous une pluie ininterrompue.

    Au moment où je vous parle, je suis dans ma chambre d’étudiante, qui est, il faut bien le dire, scandaleusement grande. Et elle satisfait mes envies de fenêtre par non pas une fenêtre, mais… une porte ! Vitrée. Qui donne sur un balcon commun. Trop génial. Enfin, sauf pour dormir la fenêtre ouverte… alors, j’aère maintenant, et comme ça je peux aussi observer le lièvre qui se promène tranquillement au pied du bâtiment.

    Une autre différence par rapport à Münster, c’est cette incroyable organisation. J’étais arrivée au bureau du cours d’été déjà un peu rassurée parce que j’avais rencontré une française dans le train qui, elle aussi, allait en cours d’été, mais dans une autre université, et seulement pour deux semaines. Mais ça faisait toujours plaisir de voir qu’on n’était pas seule à galérer.

    Bref, je descends du bus, avec manifestement, d’autres gens du cours, et BIM ! Je me retrouve au départ d’une série de flèches savamment disposées tous les mètres pour pas qu’on se perde en cherchant le bureau. Ca, et des étudiants en tee-shirt rouge vif « Ferienkurs Heidelberg », c’est difficile à rater. C’était un peu comme faire un rêve dans lequel l’administration est coopérative : j’ai été conduite de bureau en bureau, obtenant à chaque étape un nouveau document, utile de surcroît (dingue !), pour finir par être amenée, en compagnie d’un Bulgare et d’un Yéménite, dans ma résidence. Bon, pas tout près du centre ville… mais plutôt bien reliée et pas non plus complètement excentrée. De toute façon, tout le monde est semble-t-il logé dans cet espèce de village étudiant miniature, avec toutes sortes d’architectures de résidences étudiantes… plutôt modernes, d’ailleurs, construites a priori dans les années 2000.

    La différence aussi, par rapport à Münster, et ça c’est par contre le seul point négatif, c’est que comme on est tous dans des résidences différentes, on est un peu largués là, et pour trouver la machine à laver ou un endroit où emprunter de la vaisselle, bon courage… pour ce faire, j’attends l’arrivée de mon colocataire (j’imagine qu’il s’agit d’un homme, ou alors c’est une femme qui aime acheter des produits de toilette masculins)… c’est un peu le coloc fantôme prodige, j’aimerais bien qu’il se pointe pour que je puisse le supplier de me prêter un de ses couverts et éventuellement une de ses casseroles… et pour lui demander où sont cachées les machines à laver. Sinon, je vais devoir harceler quelqu’un d’autre, et harceler quelqu’un qui n’est pas son coloc, j’ai l’impression que c’est quelque chose qui ne se fait pas.

    Bref, au terme de cette journée, je suis un peu claquée, tout de même ; j’avais déjà du sommeil en retard, mais là j’en ai encore cumulé en faisant une insomnie et en me levant à 5h. Et puis j’ai voyagé toute la matinée, et plus ou moins couru/marché/pris le bus/fait des courses totalement farfelues et désespérées tout l’après midi. Enfin, je voudrais vous y voir, moi, à ne pas pouvoir vous résoudre à vous nourrir de pain exclusivement tout en sachant que vous n’avez potentiellement ni couverts ni casserole ni quoique ce soit qui vous empêcherait de vous servir de vos doigts. Enfin, avec ce que j’ai fini par acheter, je vais devoir tout de même mendier une fourchette. Voire un couteau. Ouïe. Enfin, je crains qu’il ne rentre qu’à la fin du week-end. Mais c’est assez amusant de débarquer dans un espace occupé par quelqu’un et d’essayer de deviner sa personnalité. D’après moi, c’est forcément quelqu’un de bien : il a accroché des photos de chocolat fondu à sa porte. Et il n’a pas l’air de lésiner sur la cuisine.

     

    J’en reviens pas, de la taille de cette chambre. Je pourrais coucher un régiment dans l’espace inoccupé. Remarquez, je ne me suis pas encore trop étalée… je ne sais pas si j’aurais vraiment la possibilité d’envahir le terrain, ceci dit. C’est vraiment… ben, grand.

     

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    J’ai aussi rencontré une Grecque très sympathique qui, ayant déjà fait le cours quelques années auparavant, m’a dit qu’il ne laissait pas le moindre temps libre et qu’on était tout le temps occupé… et c’est en effet ce qu’a l’air de confirmer le programme. Rien que de le regarder plus attentivement, je vais y passer une partie de mon temps, demain. Mais c’est un dimanche, alors je vais le tuer sans pitié. Je suis contente, en fait, de passer une épreuve orale, même petite de rien du tout, à la fin de la journée. Je pourrais sans doute croiser des gens, ouéééé.

    Bon, je vais me calmer sur le récit de la journée, là. Elle s’est indéniablement nettement mieux passée que la première à Münster : d’abord, j’ai à manger (même si pas de quoi faire grand-chose de plus sophistiqué qu’une salade de patates toute faite), j’ai un forfait transports, j’ai une chambre trop géniale, une résidence trop géniale, un emplacement pas mal du temps, j’ai parlé à plusieurs personne et gardé contact avec l’une d’entre elle, j’ai pleuré qu’une seule fois, et encore, c’était juste pour marquer le coup… et puis il fait beau, je crois les doigts (mais pas trop chaud), j’ai fini mes courses, je recommence pas tout ce bordel demain, et puis quant à la vaisselle, au pire je peux très bien m’en passer, et d’autre part pour la machine à laver, je trouverais bien des malheureux qui galèreront comme moi si y’a pas une bonne âme pour me renseigner. En plus, j’ai de la lessive. Yeah. Merci maman.

    Bon, faudrait que j’aille me doucher avant que mon ami le colocataire disparu ne revienne. Je sais pas si il va revenir, remarquez, mais bon, mieux vaut prévenir que guérir… et puis je suis super crade, je rêve de me laver XD


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  • Eh oui, telle un chat, le slogan que j'utiliserais pour cet article qui semble déjà fascinant est donc "rentrer-sortir-rentrer-sortir". Pourquoi? Eh bien tout simplement parce que je ne viens poster ici que pour dire que je vais vous quitter pour trois semaines de vacances (partiellement) méritées, et que donc, je ne fais guère que passer.
    Le lien en fait, c'est juste que je passe en coup de vent, donc, comme tout chat qui se respecte, et qui n'a pas que ça à faire que d'aller voir ses maîtres adorés qui l'aiment malgré toutes les griffures et les morsures. Mais je ne vise personne.
    Et puis, de toute façon, je suis un escargot.

    Pour conclure, il semblerait que l'endroit où je vais les deux premières semaines soit l'une de ces contrées reculées dans lesquelles il n'y a pas... de réseau téléphonique! Déjà que me séparer d'Internet est une dure épreuve, mais alors là! Ca va être dur. Enfin, ne plus avoir d'articles pendant un moment, ça ne va guère vous changer !

    Allez, adios les enfants, enfin auf Wiedersehen surtout, mais ne parlons pas d'allemand, et ne parlons pas allemand, je suis en cure de désintoxication pour le mois à venir...

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