• Tout est dans le titre : se reposer, mais bien sûr ! C’est pour les paysans, ça. Pour ceux qui veulent être dans le vent, il faut se lever pour aller en cours ; discuter des hymnes nationaux pendant la première partie de la matinée (le jeu consistait à deviner à quel pays appartenaient les hymnes dont la prof nous lisait une traduction allemande. Pour la Marseillaise, les gens sont partis sur l’idée d’un pays de l’Est de l’Europe, puisqu’il était question d’égorger tout le monde… et encore, la traduction a plutôt adouci le trait des paroles) ; parler des divers systèmes d’indemnités chômage de tous les pays des gens du cours (j’ai ainsi appris que le système de trois refus de travail à l’ANPE aboutissait à l’arrêt des indemnités – enfin il me semble que c’était une idée du gouvernement, en tout cas- est empruntée à l’Ouzbékistan ! Trop beau…) ; et puis faire une excursion à Schwetzingen. C’est une jolie ville, mais ce qu’il y avait à voir surtout, c’était le château et son parc. Ca n’était pas très loin, à environ 15 minutes en bus, mais faire embarquer 600 personnes dans un certain nombre de véhicules, ca n’était pas si facile que ça ! On a fait le tour du parc en environ 2h, guidés par les Betreuer qui pour l’occasion avaient mis leur fameux tee-shirt rouge spécial « Ferienkurs 2010 in Heidelberg ». Les pauvres, ils se plaignent tout le temps qu’ils n’en ont qu’un seul et que ça doit leur servir pendant un mois.

     

    Pour changer, je me suis incrustée dans le premier groupe venu, avec quelques personnes de mon cours aussi et Hélène. Pietro l’Italien est venu nous parler un peu, et a fini par dire que, comme il avait mal choisi ses chaussures ce matin (des tongs ; étrange, d’ailleurs, puisque même si il faisait beau l’après-midi, il pleuvait le matin…), il allait « se merder les pieds ». Hélène ne s’en est pas remise. Je suis sûre que si je lui répète la phrase demain, elle va encore avoir le fou rire. Il faut dire que c’était quand même drôle.

     

    Le parc était certes très beau, et on a eu très beau temps, mais la visite était plutôt fatiguante. Hélène et moi, à force de blablater en français, avons fini par attirer sur nous l’attention d’un Français et d’un Américain de Chicago qui apprenait le français. Le premier avait pour nom, selon ce que j’ai entendu, Maxime, et selon ce qu’Hélène a entendu Alexis. N’osant pas lui redemander son nom (ça passe encore quand on parle avec un Taïwanais, mais quelqu’un de son propre pays, ca la fout mal), on l’a baptisé Malexime. Mais si ça se trouve, il s’appelle Jean-Jacques. Quant à l’Américain, il était scandaleusement enthousiaste à propos du fait de découvrir des gens qui parlaient français ; et aussi de nous raconter qu’il avait été il y a quelques semaines à Quimper avec sa famille d’accueil allemande. Y’en a qui n’ont peur de rien… mais bon, c’est vrai qu’en tant que résident de Chicago, le mauvais temps breton n’a pas dû tellement le préoccuper. Au passage, on a oublié de lui demander son nom.

     

    En parlant de température, ça fait plusieurs fois que je discute avec des Canadiens et/ou des Québécquois et ils me disent tous la même chose : que chez eux, il commence à faire vraiment froid vers -30 degrés, et que la chaleur commence à 20 degrés. La Roumaine Chilla (j’orthographie mal son prénom, très probablement, d’ailleurs) a été particulièrement horrifiée. C’est beau, le climat continental.

     

    Je suis passée par internet en rentrant ; comme j’étais avec Hélène, on a aussi un peu fait de lèche vitrine totalement infructueux en passant par la rue principale. Puis, j’ai mangé à la Mensa en dormant à moitié, et j’ai retrouvé Hélène par hasard dans le bus de retour.

     

    Enfin, me voilà. J’ai lavé le foin qui était sur ma tête, vidé mes poubelles en apprenant du nouveau vocabulaire de type ordurier (je parle des ordures recyclables, bien sûr), fait mes devoirs en écrivant potentiellement n’importe quoi dans ma rédaction, et me voilà, emmitouflée dans ma couette, sur ma chaise à roulettes, les pieds sur le bureau. Certes, il est presque 22h, mais c’est ce qui s’approche le plus d’une soirée tranquille jusqu’à présent. Ca ne fait pas de mal d’être un peu peinarde les doigts de pieds en éventail à taper sur son clavier. Faut que j’en profite, les deux prochaines soirées seront consacrées respectivement à un concert de saxophone et à… la deuxième fête du séjour. Heureusement, elle se fait dans la Mensa de Neuheimerfeld, c'est-à-dire le quartier étudiant où je vis, environ à 10 minutes à pieds. Je risque moins de me perdre que la dernière fois.

     

    En fait, je me suis rendue compte que j’étais une des rares malades à absolument vouloir aller à des séminaires et à des activités l’après-midi. Je rencontre plein de gens qui préfèrent tout simplement rentrer chez eux, qui veulent dormir ou aller visiter la ville autrement. Moi aussi, à chaque fois je me dis que de toute façon, les séminaires ne servent pas à grand-chose, sinon à que dalle, et je me dis que si vraiment je suis fatiguée, je peux très bien ne pas y aller, puisque c’est facultatif. Mais à chaque fois que je pense ça, je me dis aussi que cette fois ci, ce séminaire là, cette activité là, cette visite là… je ne peux vraiment pas la louper. Pas étonnant que je trouve une soirée dans ma chambre totalement dépaysante.

     

    Bon, c’est pas tout ça, mais je ne vais pas tarder à aller me coucher. Demain, c’est cours, séminaire, atelier chant et concert. Et dans deux jours, c’est le week-end ! Ce qui ne veut pas dire grand-chose quant à un éventuel rab de sommeil, mais que voulez-vous, j’ai pour conception ringarde que le week-end, c’est fait pour se reposer.

     


    votre commentaire
  • Aujourd’hui, c’est la canicule : il fait 28 degrés ! C’est à peine supportable. Heureusement, la météo nous prédit des journées ponctuées d’averses de demain à mardi prochain. J’ai eu peur, un peu plus et on allait voir la couleur de l’été !

     

    Le matin, je débarque fatiguée en cours ; heureusement, c’est moins ennuyeux qu’hier. Comprendre : pas de compréhension orale ! On donne plutôt dans les débats, et les discussions littéraires. Ah, c’est beau le Oberstufe… enfin y’en avait quand même hier, du cours d’allemand économique, qui trouvaient que c’était un peu nul ! Quelle bande de snobs.

     

    Je mange en quatrième vitesse, parce qu’ensuite, je dois aller au séminaire sur le cinéma allemand avec ma prof du matin. Très intéressant, mais ma digestion ne m’a guère facilité la tâche ; j’ai malheureusement un peu comaté devant les extraits d’un Heimatfilm (plus kitsch, tu meurs) et d’un film de Fassbinder.

     

    Après quelques courses, je rejoins le cours de chant : on n’est plus qu’un tiers du groupe de la semaine dernière, je me sens un peu seule, et en plus j’ai une alto qui chantait à côté de moi, du coup j’avais du mal à me concentrer, donc j’ai dut pas mal chanter faux… mais c’était fun.

     

    Je reviens tout juste du cours de chant, un peu fatiguée, et j’attends l’heure de manger en écrivant mon résumé. Après manger, ça sera la soirée film ; heureusement, c’est semble-t-il une comédie. Pas de quoi déprimer, donc, si ce n’est que je vais encore rentrer tard et qu’il serait de bon ton que je fasse mes devoirs pour demain, je crois que j’en ai ; ou alors pour après.

     

    Quoiqu’il en soit, il faut croire que la chaleur a tué tout le monde du Ferienkurs, que ce soit en cours, en atelier ou en séminaire, il y a eu un sacré taux d’abstention !

     

    En fait, je n’ai pas de devoirs pour demain, seulement pour vendredi, yeah !

     

    Bon, je suis allée manger et voir le film ; c’était très amusant ; c’était l’histoire d’un Allemand qui voulait épouser une Allemande d’origine italienne, et qui donc passait un moment dans son village avec toute sa famille… c’était une comédie avec des gros sabots, mais c’était bien rigolo !

     

    Et puis je ne vais peut être pas me coucher si tard que ça finalement, ce soir… wouhou ! Enfin il est déjà 23h. Temps d’aller dormir ; demain, c’est reposant : des cours, et une excursion à Schwetzingen. On en reviendra vers 17h, c’est la fête au village, les enfants !

     


    votre commentaire
  • Comme prévu, ce matin, tout le monde était fatigué. Ou du moins, ceux qui sont venus ! On a eu des pertes, c’est indéniable… ceci dit, ceux qui sont restés chez eux n’ont pas eu tort : la deuxième partie de la matinée, avec la prof toute droit sortie du pays des Toupoutous nous a fait faire… de la compréhension orale. Déjà que j’aime pas ça, mais en plus le principe était encore plus bête et méchant que d’habitude : on écoute un texte, puis on le résume ensemble, puis on fait un joli organigramme pour le rerésumer. Fascinant !

     

    Après les cours, je fonce réserver une place pour l’excursion dans la forêt noire dimanche prochain.

     

    L’après-midi, je rejoins mon séminaire qui traitait les histoires d’amour à travers la littérature allemande… ça avait l’air fun, et pas d’écriture créative cette fois c’était certain, et puis une fille de ma classe y allait aussi. Le prof est arrivé habillé à la mode du 18ème siècle, mais ce n’est que lorsqu’il s’est présenté comme Friedrich Hölderlin, né en 1770, que j’ai commencé à me dire que ça allait être vraiment fun. Le cours n’a en fait pas duré très longtemps : il nous a fallut le temps d’attendre les retardataires, puis celui de parler un peu d’Hölderlin avant qu’il ne rencontre sa dulcinée, puis celui de monter au château – plus dur, les 300 marches. Mais suivre le cours assis dans l’herbe au soleil, pour écouter la vie sentimentale d’un poète allemand connu, c’était… certes un peu guimauvesque, mais dans l’ensemble plutôt original. Et le cadre se prêtait très bien à ce genre de récit. Au passage, ça finit plutôt mal. Il n’avait pas qu’à tomber amoureux d’une femme mariée, aussi ! En tout cas, le prof s’y croyait vraiment.

     

    Je suis redescendue du château en passant par les jardins, que je n’avais pas vu la première fois (pourtant, c’était difficile de les rater !).

     

    L’autre activité de l’après-midi a été l’atelier de danse ; mais il a commencé avec une demi heure de retard, et je devais partir une demi heure plus tard pour le Klassenabend à la Mensa. Je n’avais rien amené, mais y’avait plein de gens qui avaient fait à manger, c’était donc plutôt cool ; mais je ne suis restée qu’une heure, ensuite je suis allée à la soirée ciné-café dans la Mensa aussi, pour voir Blind Side. J’ai beaucoup aimé, et j’ai plutôt bien compris. C’était certes en allemand sous titré en allemand mais la moitié des sous titres étaient cachés parce que j’avais une très mauvaise place… mais j’ai très bien suivi, même si les subtilités du football américain m’ont totalement échappées…

     

    Je suis sortie vers 22h15 et, j’ignore pourquoi, je suis tombée sur le bus le plus interminable qui puisse exister, et qui a donc fait un immense tour à travers le campus avant d’arriver enfin à mon arrêt vers 11h.

     

    Je suis, comme de bien entendu, claquée ; et vu l’heure qu’il est, ça n’est pas encore ce soir que je vais rattraper mon sommeil. Ni demain, puisque j’ai aussi une soirée ciné. Et puis il me semble que je n’ai pas tout à fait terminé mes devoirs pour demain. Enfin, je dois juste finir de lire quelque chose ; mais je crois que j’avais encore autre chose… argh.

     

    Bon, je vais dormir, ça ne me fera pas de mal. Demain, j’ai un séminaire sur le ciné allemand, l’atelier chant et la soirée film. En plus des cours.

     

    Au passage, j’ai encore acheté des livres, j’en profite. La libraire va commencer à me connaître.

     


    votre commentaire
  •  

    J’avoue que le réveil à 6h du matin a été un peu rude. Nous nous sommes retrouvés à Bismarckplatz avec de l’avance, pour attendre le bus qui a eu du retard. Ceci dit, là où en France, personne ne se serait excusé du retard, là, le guide a passé dix bonnes minutes à expliquer qu’il avait fait une erreur et qu’il était vraiment désolé. De toute façon, à partir du moment où il a arrêté de parler, tout le monde s’est endormi.

    L’arrivée à Freibourg, prétendument une des villes les plus chaudes et ensoleillées d’Allemagne, s’est plus ou moins faite sous un cil grisâtre et par une température peu clémente. Il n’y avait guère que la Basque et une des Polonaises qui n’avaient pas froid.

    La visite de la ville est légèrement perturbée par une espèce de rassemblement géant de tous les … clubs de randonnée du pays. En fait, c’était comme la réunion de tous les scouts d’Allemagne, mais en vieux. L’équivalent allemand de la manifestation française ; là, les gens mangeaient partout, se promenaient en groupes, certains en costumes traditionnels particulièrement ridicules, et pendant le défilé, chantaient des chansons folkloriques… j’avoue être un peu dubitative.

    Le guide nous a laissé pour la pause déjeuner, qu’Alexandra et moi avons passée dans un Biergarten avec Louis Philippe le Canadien, la Basque et quelques Polonaises. Le temps était un peu menaçant au début, mais on commence à avoir l’habitude.

    Bon, il faut savoir une chose avec la région du Bade-Wurtemberg : certes, il pleut à peu près tous les jours, MAIS ça pourrait être pire. C'est-à-dire que jusqu’à présent, il n’a plu que pendant qu’on était en cours, ou à l’intérieur dans un quelconque bâtiment. Là, dans le Biergarten, on avait des parapluies, des arbres où s’abriter et aussi le snack dans lequel on avait acheté à boire. On ne s’y est réfugiés que quand la pluie commençait à remplir les verres, d’ailleurs, c’est dire si on se germanise. En tout cas, il a plu à verses pendant peut être 10 minutes, et ensuite il faisait à nouveau beau et un peu plus chaud.

    Après cela, on avait rendez-vous devant la cathédrale pour la visiter. Mais pas moyen d’y accéder, à cause du défilé qui passait juste devant… on s’est donc posés dans un café pour attendre le rendez-vous suivant, pour reprendre le bus qui allait nous conduire à la Schauinsland quelque chose, c'est-à-dire une montagne du haut de laquelle on pouvait avoir un point de vue sur la vallée du Rhin et la forêt noire.

    Encore une fois, le temps était idéal dans le bus, et le paysage magnifique, avec des montagnes, des forêts particulièrement bucoliques… il y avait même des vaches pour compléter la carte postale. Mais encore une fois, la moitié du bus dort. Par un miracle quelconque, je n’ai pas trop sommeil à ce moment là.

    Parvenus au sommet de la montagne… ça n’est en fait pas tout à fait le sommet, il s’agit de monter encore pendant un quart d’heure tout en haut. Décidément, le Philosophenweg se répète !

    En haut, la tour d’observation est fermée. On ne voit en fait donc pas grand-chose, mais de ce qu’on voit, c’est très joli. On se gèle un peu (j’ai été un peu optimiste en mettant des sandales, décidément), mais je profite un peu de la pause pour discuter avec les uns et les autres. J’ai fait la connaissance d’un Hongrois (j’avoue que j’ai un peu renoncé à retenir tous les prénoms, je me concentre sur les nationalités, c’est généralement moins compliqué à prononcer), d’un Polonais qui voulait absolument tout savoir sur le système scolaire français et de Pietro, un Italien qui ne parlait guère que français et un peu anglais, mais il était rigolo.

    Au retour dans le bus, tout le monde dort aussi. Moi y compris, même si j’étais persuadée que je n’allais pas m’endormir. Je me réveille un peu avant l’arrivée et discute avec Alexandra.

     

    Arrivée à Bismarckplatz, je me jette dans le premier bus que je trouve ; je rentre dans ma chambre, je mange en finissant de regarder le pilote de Firefly, série qui décidément me plaît beaucoup, et me voilà, en train de taper le résumé de la journée, avec les yeux qui piquent et une terrible envie de dormir. C’est dire si je vous aime ! Mais j’ai apprécié de passer une soirée (même si courte) tranquille dans ma chambre. L’excursion a été en fait moins fatigante que prévu, puisqu’on n’a pas beaucoup crapahuté et qu’on a pu dormir dans le bus.

    Demain, les cours reprennent, et la semaine avec : j’ai des tonnes de choses de prévues, il va d’ailleurs falloir que je me décide entre aller à la soirée ciné de la Mensa qui diffuse Blind side, film que je ne verrais jamais en France puisqu’il ne sortira pas, et aller au « Klassenabend », c'est-à-dire une réunion entre gens de notre classe et peut-être d’autres classes ; sauf qu’il faut apporter quelque chose de son pays à manger, et qu’à part du vin, je n’ai strictement aucune idée… et aucune capacité ! Ca sera peut-être un bon moyen de rencontrer encore d’autres gens dont je ne retiendrais pas le nom et peut être même pas la nationalité, mais il faut que je réfléchisse.


    votre commentaire
  • Donc, comme je l’ai dit précédemment, je me suis réveillée beaucoup mais alors beaucoup trop tôt à mon goût. Pour ma seule grasse matinée de la semaine, c’était pour le coup un peu maigrichon. J’ai essayé de me rendormir, en rencontrant assez peu de succès, pour me lever à l’heure plus décente de 9h30. J’ai pris mon petit déjeuner en regardant le début du pilote de Firefly… et j’avoue que j’adore déjà ! Un western galactique, c’est plutôt original.

     

    Ensuite, je me suis rendue à la salle des ordinateurs dans le campus, pour dire au monde que j’avais réussi à trouver mon chemin en dépit de toutes mes errances après la fête d’hier soir. Entre autres.

     

    Comme j’ai un peu traîné, j’ai mangé à la Mensa de Marstallhof vers 14h. J’y ai croisé les Polonaises et le Canadien Louis Philippe, que j’ai bousculé avant de me rendre compte que je le connaissais. Alala, quel réseau social !

     

    Mais pour le coup, j’ai mangé toute seule. Alexandra a fini par me rejoindre, nos sms ont un peu du mal à arriver, on dirait, mais je crois avoir réussi à régler le problème.

     

    Le programme de la journée ? Dévaliser les librairies, parcourir le chemin des philosophes sur l’autre rive du Neckar, se balader dans le centre-ville, profiter du beau temps ; et puis se reposer un peu. Ceci dit, il arrive un moment où se reposer ne relève plus du choix personnel mais de la nécessité.

     

    Le chemin des philosophes est malheureusement à flanc de montage. Et puis il fait chaud, et je m’étais méfiée, j’avais mis des collants, mais quelle bonne idée ! Mais bon, il ne fait pas une chaleur à crever, même si ici, c’est suffisant pour que les gens sortent en maillot de bain pour aller bronzer au bord du Neckar. C’est d’ailleurs là qu’on s’arrête pour boire une bière après avoir fait le chemin des philosophes… enfin, le plus fatiguant n’était pas le chemin des philosophes, qui était relativement plat, mais plutôt le sentier qui y menait et qui grimpait diablement. Je me disais aussi que ça ne pouvait pas être le chemin des philosophes ; je ne voyais pas Kant faire son petit jogging en grimpant la montagne le matin pour réfléchir à comment critiquer la raison pure.

     

    Je teste une bière qui s’avère être ma deuxième bière la moins dégueu après la Kriek de Belgique : la Radler. C’est sucré, y’a quasiment pas d’alcool, et ça n’a presque pas le goût de bière. Bon, ceci dit, c’est la portion allemande d’un demi-litre, alors l’étape suivante consiste à retourner à la Mensa pour bénéficier des toilettes.

     

    Là bas, je prends un chocolat chaud qui m’a à moitié calée (ça c’est pas du chocolat qui fait semblant, en Allemagne !), pendant qu’Alexandra mange. Comme il est 18h et que je ne suis pas vraiment à l’heure allemande, je préfère manger plus tard. Un petit tour sur internet et à un supermarché pour faire quelques courses, on se sépare. Je retourne à Marstallhof, c'est-à-dire que je me tape tout le chemin inverse. Dans mon état de fatigue avancée, je n’ai guère envie de manger et manque de m’endormir dans mon assiette, mais j’en viens à bout et m’écroule dans le bus, avec la ferme intention de ne rien faire d’autre, une fois rentrée, que regarder Firefly dans mon lit et de dormir. Enfin, après avoir fait les sandwichs pour demain, préparé mon sac et pris ma douche… naturellement.

     

    En regardant mon portable sur le chemin du retour, je vois qu’Hélène me propose de passer chez elle faire un sort à ses chips et son saucisson. J’ai déjà mangé, mais j’accepte de venir après avoir fini ce que j’avais à faire.

     

    Je m’apprête à m’endormir dans le bus quand, à Bismarckplatz, Dena et Robert montent dans le bus. Je dormirais une autre fois, donc.

     

    Enfin, c’est super d’avoir une vie sociale. Mais je ne vais pas faire de vieux os ce soir.

    Demain… Freiburg !


    votre commentaire