• Le lever à 6h30 a été un peu moins pénible que prévu ; mais une fois dans le bus, où je pensais pouvoir me reposer, je me suis retrouvée entourée par l’équivalent de Chinatown. Les rares qui n’étaient pas Chinois étaient Coréens ou Japonais. Heureusement, il y avait aussi Stella la Grecque prof de français, ainsi que Chilla, Justina et Katarina. Je traîne beaucoup avec l’Europe de l’Est, décidément.

     

    Bref, les Chinois étaient donc en supériorité numérique écrasante, et blablabla et blablabla et blablabla. Fort heureusement, ils ont tous arrêté de papoter une fois que le bus est parti, et comme les autres fois, jusqu’à l’arrivée a régné le silence d’un bus entier qui essaie de récupérer le sommeil de la semaine.

     

    L’excursion en forêt noire se déroulait en 4 étapes : d’abord Gegenbach, un petit village, ensuite un musée à Gutach pour voir des reconstitutions de « maisons de paysans » (je vous dis pas la taille), puis la Mummelsee, un petit lac à 1000 mètres d’altitude environ, puis Baden-Baden, et enfin retour à 20h à Heidelberg. Donc, pas de temps libre ; sauf un peu le midi et un peu à Baden-Baden.

     

    La forêt noire, du bus, c’est vraiment très beau. De dehors, c’est toujours beau, sauf qu’il fait froid, que le ciel est très menaçant et que dès qu’il y a une bourrasque, on se prend des minis grêlons sur la tête. Mais j’avais prévu le coup : je commence à connaître le climat allemand ! J’étais donc habillée relativement chaudement, n’ayant pas commis l’erreur de la semaine dernière d’être assez optimiste pour mettre des sandales… j’ai aussi embarqué mon K-way et mon parapluie, et je suis très fière de vous annoncer que mes prévisions n’étaient pas trop à côté de la plaque ; j’aurais même pu me servir du parapluie, si je ne m’étais pas habituée depuis un moment à naviguer dans une bruine dont il s’agit de faire abstraction si on veut profiter des visites.

     

    Gegenbach était très joli ; les maisons, absolument énormes comme tout ce que j’ai vu ici jusqu’à présent (et oui, les voitures, les maisons… les femmes. Désolée, c’est le guide qui nous a sorti ce cliché sur l’Allemagne), chacune pourrait se reconvertir en pension de famille. Il faut dire que dans le coin, on est bien nourri, c’est un monde paysan, que diable ! Une chèvre par-ci, une vache par-là, un gars qui met des pommes à vendre sur une table dans la rue, mais qui part en faisant confiance aux gens pour laisser l’argent dans une boîte… la tradition, paraît-il. Et puis n’oublions pas la Schwarzwälder Kirschtorte ! Enfin, la forêt noire quoi, mais en gâteau… pour la goûter, il fallait aller jusqu’à Gutach, se taper deux heures à regarder des prétendues « maisons de paysans » qui pouvaient aussi loger trois familles à l’aise avec le bétail, et s’écrouler dans le restaurant du musée.

     

    Pour ceux qui veulent savoir à quoi ressemble une forêt noire, c’est facile : c’est comme les costumes traditionnels du coin… une grosse couche de crème sur les côtés et à l’intérieur, un peu de chocolat à l’intérieur, et un chapeau particulièrement rigolo avec des pompons rouges sur le dessus.

     

    Bon, en fait c’est une couche de gâteau au chocolat, une couche de crème, une couche de gâteau au chocolat, une couche de crème, etc… en finissant par un énorme tas de crème, et une cerise. Et puis des cerises marinées dans le rhum entre deux couches à l’intérieur. A voir de l’extérieur, on se demande si on aura l’estomac assez solide. J’avais une dalle pas possible, et je n’avais avalé que la moitié de mon repas, un misérable petit sandwich, mais après avoir testé une part de forêt noire en compagnie de mes camarades est-européennes, j’étais calée. Pour vous dire, le repas suivant a été pris à 21h, j’ai mangé mon deuxième sandwich, et je n’avais toujours pas très faim. Pas étonnant qu’ils fassent des maisons aussi énormes finalement, s’ils sont capables de faire de ce genre de pavé culinaire leur spécialité ! Bon, c’était quand même pas mauvais, mais ils ont vraiment la main lourde sur la crème. Et ça manquait de chocolat. Il n’y a que Justina qui a dit qu’elle aurait volontiers mangé d’autres parts ; Katarina et moi, on était d’accord sur le fait qu’après une forêt noire, on ne pouvait plus rien manger avant un moment.

     

    Remarquez, il fallait bien prendre un peu de calories avant de partir à la Mummelsee. Le guide disait 1h45 de transports. J’étais contente ; je me disais que j’allais pouvoir admirer le magnifique paysage avec les montagnes boisées pendant le trajet… au bout de 10 minutes, je dormais. Je me suis réveillée deux heures plus tard, pour découvrir des montagnes totalement noyées dans les nuages. Le guide a annoncé, à la plus grande horreur des malheureux qui s’étaient cru dans un climat tempéré, qu’il faisait 13 degrés dehors, mais qu’avec le vent glacial il faisait probablement beaucoup moins, et que les nuages formaient un brouillard qui bouchait la vue à 100 mètres maximum. En conséquence, et parce qu’on avait pris un peu de retard, l’arrêt à la Mummelsee est passé de 45 minutes à 10 minutes au pas de course, le temps de prendre quelques photos blanc sur fond blanc, d’écouter le guide raconter la légende du coin (et rapidement, parce que tout le monde était gelé) et, hop ! retour dans le bus. Au revoir, Mummelsee.

     

    Une fois dans la vallée, il y avait bien sûr un beau soleil. Le temps d’arriver à Baden-Baden, il faisait bien sûr gris.

     

    Ce que je savais de Baden-Baden en arrivant, c’était deux choses : le nom est rigolo, et le Général de Gaulle y est peut-être allé pendant la crise de mai 68 quand il ne savait plus quoi faire. En fait, le nom a bien une origine particulièrement prosaïque, ce qui nous amène à la seconde partie de la découverte : c’est une ville thermale (d’où le Baden, qui veut dire se baigner), et c’est, bien sûr, dans le Bade (d’où le deuxième Baden).

     

    On a environ 1h30 pour se balader, on suit le guide à travers les diverses institutions thermales de luxe… il nous laisse pas trop loin du bus, avec une demi heure pour rejoindre ledit bus et se balader un peu en attendant. En gros, on avait juste le temps de revenir.

     

    Pas grave, je commençais à être vraiment fatiguée. Je suis arrivée à ma chambre vers 20h50, et je suis ravie d’avoir vu que je pouvais aller de la gare de Heidelberg à ma chambre en 20 minutes à pieds et sans me perdre (avec un plan, quand même).

     

    Demain, les cours reprennent, et ce soir, je fais dodo.

     


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  • Il est 20h51, et sitôt que j’aurais terminé d’écrire ce compte-rendu, je m’écroulerais comme une grosse pierre dans mon lit.

     

    C'est-à-dire que d’une part, je n’ai pas beaucoup dormi ces derniers temps, ou en tout cas, certainement pas assez ; et d’autre part, la journée n’a tout de même pas été de tout repos. Les activités prévues étaient : zoo le matin, repas, lessive, jardin botanique, sieste, courses en centre-ville, aller au belvédère du Königstuhl en funiculaire, courses au supermarché, internet, retour à la chambre. De tout ça, j’ai fait le zoo, la lessive, le supermarché, internet, et après une très très longue errance dans le campus universitaire, ma chambre. Je me suis endormie en regardant un épisode de Firefly, et j’ai dû me forcer à me relever pour manger, me doucher et préparer mon sac pour demain, sans quoi je me serais rendormie comme ça.

     

    En ce moment, mes récits sont des miracles de brièveté ; j’ai oublié quelques petites choses, par exemple que j’ai visité le zoo (qui est à peine à 10 minutes à pieds de chez moi, yeah !) en compagnie de Justina, Dena et la cousine de Dena venue pour le week-end. Justina et moi avons discuté de notre niveau d’anglais proprement minable, et j’ai sorti, en essayant de parler à la cousine de Dena en anglais, d’immondes hybrides denglish… du style : « es gibt tigers outside ». Je me suis d’ailleurs à peine rendue compte que « es gibt » n’était certes pas issu de la langue de Shakespeare…

     

    On ne dira rien, j’avais aussi du sommeil en retard.

     

    D’ailleurs, je vais le rattraper.

     

    Ah oui, et il a fait super beau aujourd’hui, je n’ai pas mis de collants ! Waouh.

     


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  • Je traîne à mettre les photos en ligne, et là vous ne les aurez pas toutes encore... mais déjà quelques unes.

    La vue sur Heidelberg depuis le chemin des philosophes :

    http://img138.imageshack.us/img138/8682/img0123p.jpg

    Une vue sur la foret noire d'une montagne non loin de freiburg :
    http://img72.imageshack.us/img72/5660/img0190v.jpg

    Un parc sur le chemin des philosophes:
    http://img832.imageshack.us/img832/1403/img0129c.jpg

    Le Neckar et le vieux pont :
    http://img237.imageshack.us/img237/5844/img0132o.jpg

    Le premier étage du hall de la bibliothèque de l'université (où on à accès à internet):
    http://img84.imageshack.us/img84/8062/img0134le.jpg

    la place Friedrich-Ebert, vue depuis le bâtiment où j'ai cours:
    http://img18.imageshack.us/img18/1892/img0135xi.jpg

    La cathédrale de freiburg:
    http://img818.imageshack.us/img818/4595/img0137i.jpg

    La tour de la cathédrale de Freiburg:
    http://img801.imageshack.us/img801/8610/img0143i.jpg

    Les 4 suivantes sont de ma visite à Freiburg :
    http://img94.imageshack.us/img94/9710/img0147so.jpg
    http://img338.imageshack.us/img338/6884/img0150gr.jpg
    http://img268.imageshack.us/img268/4266/img0153bo.jpg
    http://img51.imageshack.us/img51/6550/img0156ps.jpg

    Vous remarquerez d'ailleurs qu'on avait une très belle vue dpeuis là où on a mangé...
    http://img203.imageshack.us/img203/8481/img0158u.jpg

    Ce qui a beaucoup motivé tout le monde (de gauche à droite : Alexandra la Roumaine, une autre dont j'ai oublié le nom mais je crois qu'elle est polonaise, Nathalia la Polonaise, untel le Tchèque, déjà rencontré à Münster, d'ailleurs, Louis le Québecquois qui est caché par une Espagnole dont j#ai aussi oublié le nom):
    http://img295.imageshack.us/img295/7838/img0160z.jpg

    Les 5 suivantes sont à nouveau prises à Freiburg :
    http://img822.imageshack.us/img822/930/img0161lc.jpg
    http://img829.imageshack.us/img829/5963/img0162g.jpg
    http://img199.imageshack.us/img199/8724/img0163qp.jpg
    http://img535.imageshack.us/img535/2153/img0167ds.jpg
    http://img59.imageshack.us/img59/5812/img0170mg.jpg

    Celles-ci, sur le point de vue en haut de la montagne près de Freiburg:
    http://img225.imageshack.us/img225/1934/img0176j.jpg
    http://img32.imageshack.us/img32/5264/img0179do.jpg
    http://img441.imageshack.us/img441/3231/img0180kg.jpg
    http://img340.imageshack.us/img340/8748/img0181d.jpg
    http://img217.imageshack.us/img217/9250/img0182u.jpg
    http://img10.imageshack.us/img10/2105/img0183hq.jpg
    http://img266.imageshack.us/img266/1140/img0187ve.jpg
    http://img69.imageshack.us/img69/7766/img0188tx.jpg

    de gauche à droite : Istvan (je crois) le Hongrois, Alexandra et un Polonais dont je crois me rappeller que le prénom se traduit par Christophe en francais, mais j'ai pas été capable de retenir la prononciation polonaise Xd
    http://img401.imageshack.us/img401/3617/img0189dn.jpg


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  • Bien sûr, à l’heure qu’il est ; on n’est plus vraiment vendredi, mais plutôt samedi midi… il s’agit de rattraper mon retard.

     

    Vendredi matin, bien sûr, c’était difficile… après les cours, j’ai fait quelques courses totalement infructueuses. L’après midi s’est passée tranquillement ; j’ai reçu mon cadeau pour ma fête : un opéra enregistré ! Je n’aurais jamais le temps de le regarder, mais c’est super quand même !

     

    L’après midi n’a guère été délirante : devoirs, manger, douche, un épisode de firefly (waouh !)… se préparer pour la fête. Qui n’était pas très loin, on est arrivées Hélène et moi avec une heure de retard (mais c’était prévu), mais la fête était toujours un peu molle. Ca s’est un peu plus agité au fur et à mesure ; mais à la fin, il n’y avait plus que des couples à danser. C’était à la fois écœurant et ennuyeux ; on est parties à la fin, et puis comme on avait faim, on a un peu mangé ensemble avant de nous coucher.

     

    Vous pouvez d’ailleurs constater à la façon dont j’ai rédigé ce compte rendu (c'est-à-dire pour une qualité assez vasouillarde, une certaine brièveté pour un temps de rédaction scandaleusement long), que je me suis réveillée beaucoup mais alors beaucoup trop tôt : 9h. Mon organisme a complètement pété un plomb. Du coup, je voulais faire une sieste cet après-midi, mais je n’aurais pas vraiment le temps.

     

    Le résumé de samedi, ça sera pour plus tard, de toute façon on est encore en milieu de journée.

     


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  • Au début des cours, j’ai appris une expression intéressante : blau machen, c'est-à-dire littéralement faire du bleu, et qui signifie sécher les cours/le travail. Aujourd’hui, j’ai enfin pu la mettre en pratique. Mais pas vraiment, bien sûr, puisque je n’ai « séché » qu’un séminaire, donc présence facultative, sur les frères Grimm. En même temps, j’avais mal dormi, vu que je m’étais réveillée en pleine nuit pour je ne sais quelle raison ; et trop peu dormi, mais ça c’est comme d’habitude. Le cours m’a donc paru quelque peu longuet, surtout qu’on a entamé un chapitre sur la signification subjective des verbes modaux. Ca a l’air compliqué comme ça, mais en fait je l’ai déjà vu, et ça rappelle pas mal le français… il n’empêche que, même si la prof trouvait les exos difficiles, elle nous en a filé pour demain. Merci, c’est trop gentil…

     

    Bref, l’après-midi s’est vue tronquée d’un séminaire sur les frères Grimm dans lequel je me serais sans doute endormie de toute façon. J’ai pu rentrer à la maison pour… waouh, 50 minutes ! Pendant lesquelles j’étais censée travailler, et que j’ai finalement consacrées à une courte somnolence bien méritée. Je suis donc revenue en ville à 17h pour l’atelier chant beaucoup plus en forme. L’atelier était fun, il y avait entre autres Dena, Hélène et Julia. On a chanté entre autres une chanson des années 30 funkie qui s’appelle « Mein kleiner grüner Kaktus ». Heureusement, elle m’est sortie de la tête, mais c’est le genre d’air pot de colle.

     

    Je suis ensuite allée accompagner Dena qui voulait travailler à la Mensa. J’ai fait mes verbes modaux, puis, satisfaite, l’ait regardée se pencher sur notre rédaction pour demain que j’avais déjà faite. Ce qui m’a permis de me rendre compte que j’avais mal lu le texte, et donc manqué le point essentiel et par conséquent… j’ai dû tout refaire ; youpi. Mais maintenant, c’est bon.

     

    Tout cela nous a menées à l’heure du concert, un quatuor de saxophones qui ont mis une très bonne ambiance dans le vieil amphithéâtre où c’était nettement plus guindé le soir du piano…

     

    Hélène et moi avons eu quelques galères pour rentrer en bus, l’un nous est passé sous le nez parce qu’on l’attendait sur un banc à 10 mètres de l’arrêt… heureusement, on en a chopé un autre, et me voilà, et j’ai tout raconté, je vais pouvoir éteindre et dormir ; pfou.

     


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